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En direct, guerre Israël-Hamas : Benyamin Nétanyahou dit qu’il devra lui aussi « rendre des comptes »

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’entretient avec le président français, Emmanuel Macron, à Jérusalem, le 24 octobre 2023.

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Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a reconnu mercredi soir qu’il devrait lui aussi « rendre des comptes » sur les « défaillances » sécuritaires ayant permis les attaques du Hamas le 7 octobre, lors d’une allocution.

Le point sur la situation mercredi 25 octobre à 14 h 15

  • Le président français, Emmanuel Macron, va rencontrer mercredi au Caire son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a appris Le Monde. Après de premières étapes mardi en Israël, puis à Ramallah, le chef de l’Etat s’est entretenu dans la matinée avec le roi de Jordanie, Abdallah II, à Amman, avant de s’envoler pour Le Caire.
  • Lors de son échange avec Emmanuel Macron, le roi de Jordanie « a appelé la communauté internationale à agir immédiatement pour faire pression sur Israël afin de mettre fin à la guerre, de protéger les civils et de lever le siège de la bande de Gaza », est-il rapporté dans un communiqué du royaume. Abdallah II ajoute que « mettre fin à la guerre à Gaza est une nécessité urgente », estimant que la poursuite des hostilités pourrait conduire à une explosion dans le Proche-Orient.
  • Les forces israéliennes affirment, dans un message publié sur Telegram, avoir tué un commandant du Hamas. « Des soldats de l’armée israélienne (…) ont tué le commandant du bataillon de Khan Younès nord de l’organisation terroriste du Hamas, Taysir Mubasher ». L’armée israélienne a, par ailleurs, annoncé avoir procédé, « lors de la dernière journée, à des bombardements de grande ampleur, à partir d’informations des services de renseignement dans la bande de Gaza ».
  • Le ministère de la santé de la bande de Gaza administrée par le Hamas a annoncé mercredi qu’au moins 6 546 personnes y avaient été tuées depuis le début du conflit.
  • Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, « annule » tous ses projets de déplacement en Israël malgré le récent rapprochement opéré entre les deux pays. « Vous ne trouverez aucun autre Etat dont l’armée se conduise avec une telle inhumanité », a-t-il ajouté à propos des représailles menées par Israël à Gaza. Il a aussi estimé que « le Hamas n’est pas un groupe terroriste, c’est un groupe de libérateurs qui protègent leur terre ».
  • Huit militaires syriens ont été tués à la suite d’un bombardement aérien israélien, ont rapporté les médias syriens, notamment l’Agence de presse arabe syrienne (SANA). Le média évoque également sept blessés, citant une source militaire non précisée.

Le point sur la situation mardi 24 octobre en fin de journée

  • Après sa visite en Israël mardi matin, Emmanuel Macron s’est rendu en Cisjordanie mardi après-midi, où il s’est entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Lors d’une déclaration commune, le chef d’Etat français a présenté ses condoléances aux victimes de l’attaque du Hamas contre Israël, qui fut « aussi une catastrophe pour les Palestiniens ». Depuis Ramallah, il a réitéré son appel à « protéger les civils partout et en tout lieu » et a encore appelé à une coopération internationale contre le terrorisme. Pour Emmanuel Macron, « il n’y aura pas de paix durable » sans la mise en œuvre de la solution à deux Etats « en capacité de cohabiter ». En fin de soirée, le président français a atterri à Amman, en Jordanie, où il rencontrera le roi, Abdallah II.
  • En parallèle, le secrétaire général dees Nations unies (ONU) a de nouveau réclamé un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » devant le Conseil de sécurité. Antonio Guterres s’est ensuite dit « profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit humanitaire international », a-t-il insisté, sans mentionner Israël. Des propos qui ont largement déplu à Israël, son ambassadeur à l’ONU, Gilad Erdan, dénonçant un « discours choquant », et accusant M. Guterres d’être « compréhensif face au terrorisme et aux meurtres » du Hamas.
  • L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé qu’elle devra cesser ses opérations mercredi soir si elle n’obtient pas de carburant « de toute urgence ». Le président américain, Joe Biden, a estimé mardi que l’aide humanitaire n’arrivait pas assez vite dans la bande de Gaza. L’aide a commencé à entrer samedi au compte-gouttes dans le territoire de 362 kilomètres carrés où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens.
  • Le ministère de la santé de la bande de Gaza a affirmé mardi soir que cinquante personnes avaient été tuées dans « plusieurs secteurs » de l’enclave palestinienne entre 20 h 30 et 21 h 30 (entre 19 h 30 et 20 h 30, heure à Paris). Dans l’après-midi, le ministère avait annoncé que 5 791 personnes avaient été tuées depuis le 7 octobre et le début des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, en réponse à une attaque menée par le mouvement islamiste sur le sol israélien.
  • L’agence de presse palestinienne WAFA a rapporté que l’accès des musulmans à la mosquée Al-Aqsa avait été empêché par la police israélienne mardi. D’après l’agence de presse et le WAQF, la fondation islamique qui administre les lieux saints musulmans de Jérusalem, les autorités avaient commencé à durcir les conditions d’accès à la mosquée dans la matinée, autorisant seulement les fidèles les plus âgés à entrer. Dans le même temps, les autorités israéliennes ont autorisé les fidèles juifs à entrer dans l’enceinte de la mosquée pour y prier, selon WAFA, qui dénonce une violation du statu quo selon lequel les juifs, comme tous les non-musulmans, peuvent accéder à la mosquée Al-Aqsa à certaines heures, mais ne sont pas autorisés à y prier.

Le point sur la situation mardi 24 octobre à la mi-journée

  • Emmanuel Macron est arrivé mardi au petit matin en Israël, pour une visite d’une journée afin d’exprimer le « soutien » de la France, plaider pour une « trêve humanitaire » à Gaza et proposer de relancer un « véritable processus de paix ».
  • « Le premier objectif que nous devons avoir aujourd’hui est la libération de tous les otages, sans aucune distinction », a en outre déclaré le président français, lors de sa rencontre avec le président israélien, Isaac Herzog. Peu avant, à l’issue de son échange avec les familles des victimes de l’attaque du 7 octobre, il a annoncé qu’outre les trente Français tués, neuf ressortissants sont encore portés disparus ou retenus otages.
  • Environ 220 otages de tous âges, israéliens, étrangers ou binationaux, ont été recensés pour l’heure par l’armée israélienne. Quatre ont été libérés depuis samedi, dont deux Israéliennes lundi soir.
  • Le président français a également proposé à Israël que la coalition contre l’organisation Etat islamique « puisse lutter aussi contre le Hamas » et a appelé à « une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens », à l’issue de son entretien avec le premier ministre Benyamin Nétanyahou.
  • L’armée israélienne poursuit pendant ce temps ses bombardements intensifs sur la bande de Gaza. Tsahal a notamment affirmé mardi matin avoir tué plusieurs chefs du Hamas et frappé « 400 cibles terroristes » lors des dernières vingt-quatre heures.
  • Ces frappes ont fait depuis le début du conflit plus de 5 791 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé du territoire administré par le Hamas. En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, dans l’attaque du 7 octobre, selon les autorités du pays.
  • Dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux lundi soir, Herzi Halevi, le chef d’état-major des forces de défense d’Israël, affirme être prêt pour une invasion terrestre de Gaza. Il rappelle également que l’objectif de l’intervention est d’« amener le Hamas à un état de démantèlement total – ses dirigeants, sa branche militaire et ses mécanismes de travail ».
  • « Nous surveillons de près la situation au Liban », a de son côté souligné Isaac Herzog lors de sa rencontre avec M. Macron, accusant le Hezbollah ainsi que l’Iran, qui le soutient, « de jouer avec le feu » à la frontière israélo-libanaise. « Nous ne cherchons pas une confrontation (…) mais si le Hezbollah veut nous entraîner dans une guerre, il doit être clair que le Liban en paiera le prix », a-t-il ajouté.
  • L’aide humanitaire acheminée dans la bande de Gaza n’est pour l’instant qu’« un filet d’eau », a alerté mardi la porte-parole de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. L’UNRWA a comptabilisé 54 camions entrés depuis l’Egypte depuis samedi, contre 500 par jour en moyenne avant le 7 octobre.

Le point sur la situation à 22 h 30, lundi 23 octobre

  • Deux otages « transportés hors de Gaza », selon le Comité international de la Croix-Rouge. Le porte-parole des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, avait affirmé dans un communiqué que deux femmes otages avaient été libérées « pour des raisons humanitaires pressantes » grâce à une médiation du Qatar et de l’Egypte.
  • Un cessez-le-feu à Gaza ne pourra être évoqué qu’après la libération de tous les otages du Hamas, affirme Joe Biden. « Les otages doivent être libérés, ensuite on pourra discuter », a déclaré le président américain lorsqu’il a été interrogé à propos de son soutien à un tel cessez-le-feu. De son côté, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, accuse l’Iran de soutenir les attaques contre des bases où stationnent des soldats américains, tandis qu’ils renforcent leur présence militaire dans la région. Washington annonce avoir dépêché « plusieurs » conseillers militaires en Israël.
  • Emmanuel Macron en Israël pour appeler à la « reprise d’un véritable processus de paix ». Le président de la République souhaite de demander « une pause humanitaire, une trêve humanitaire » dont l’objectif serait « un cessez-le-feu », selon l’Elysée.
  • Elisabeth Borne défend devant l’Assemblée nationale « la voix singulière de la France ». « Minimiser, justifier, voire absoudre le terrorisme, c’est accepter qu’il frappe à nouveau demain en Israël, en France ou partout ailleurs », a mis en garde la cheffe du gouvernement. « Ceux qui confondent le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique », a-t-elle encore dit, insistant sur le fait que « les Palestiniens ne sont pas le Hamas, le Hamas n’est pas le peuple palestinien ».
  • Les renseignements britanniques estiment que l’explosion à l’hôpital Al-Ahli a été provoquée par un missile tiré depuis Gaza, déclare Rishi Sunak à Westminster. « Sur la base d’éléments étayés et de l’analyse de nos services de renseignements et de nos experts en armement, le gouvernement britannique considère que l’explosion a probablement été causée par un missile ou une partie de missile qui a été tirée depuis Gaza vers Israël », a dit le premier ministre britannique.
  • L’Assemblée générale de l’ONU va se réunir jeudi pour discuter de la guerre entre Israël et le Hamas. Alors que le Conseil de sécurité n’a pas réussi à se mettre d’accord sur une résolution concernant cette guerre, plusieurs Etats, dont la Jordanie au nom du groupe arabe, la Russie, la Syrie, le Bangladesh ou encore le Vietnam et le Cambodge, ont demandé formellement au président de l’Assemblée générale des Nations unies, Dennis Francis, de programmer une réunion pour discuter de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien.
  • Plus de 19 000 déplacés au Liban, selon l’ONU. Après une intensification des affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais à la frontière entre les deux pays, le nombre de personnes déplacées augmente dans le pays du Cèdre, selon les chiffres publiés lundi par une agence spécialisée des Nations unies.

Le point sur la situation à 13 heures, lundi 23 octobre

  • L’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur la bande de Gaza. Les raids lors de la dernière nuit et lundi matin ont fait plus de 70 morts, selon le gouvernement du Hamas, dont 17 personnes tuées par une frappe sur une maison à Jabaliya, dans le nord, et 25 autres dans le centre du territoire.
  • « Plus de 320 cibles militaires », des infrastructures du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, et de son allié du Jihad islamique ont été visées dans la nuit de dimanche à lundi selon l’armé israélien. Cette dernière a évoqué « des tunnels où étaient des terroristes du Hamas », des « dizaines de centres de commandement opérationnel » ainsi que des « camps militaires et des postes d’observation ».
  • Les frappes israéliennes sur Gaza ont fait depuis le début du conflit plus de 4 700 morts, en majorité des civils palestiniens incluant près de 1900 enfants, selon le ministère de la santé du Hamas. En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, en majorité des civils au premier jour de l’attaque, selon les autorités du pays.
  • Un troisième convoi d’aide est entré lundi dans la bande de Gaza. Samedi et dimanche déjà, « 34 camions avaient traversé Rafah », a rapporté à l’AFP un responsable du Croissant-Rouge égyptien sous le couvert de l’anonymat. Il s’agissait des premiers convois depuis le 7 octobre.
  • La question d’un cessez-le-feu humanitaire pour permettre la poursuite de l’acheminement de l’aide dans la bande de Gaza va être abordée par les 27 pays de l’Union européenne, dont les ministres des affaires étrangères se réunissent lundi au Luxembourg.
  • Les Etats-Unis ont mis en garde dimanche l’Iran et des organisations armées alliées, comme le Hezbollah, contre toute extension du conflit au Proche-Orient, avertissant qu’ils agiraient en cas d’attaques contre leurs intérêts et Israël.

Le point sur la situation à 6 h 30 du matin, lundi 23 octobre

  • L’armée israélienne a intensifié dimanche 22 octobre ses bombardements contre Gaza. Selon un porte-parole, « des dizaines » de combattants du Hamas ont été tués. Le ministère de la santé du Hamas a déclaré que les raids les plus meurtriers ont eu lieu à Deir Al-Balah, où 80 personnes, dont des enfants, sont mortes et plusieurs immeubles ont été détruits. Des tirs ont également visé Khan Younès et Rafah (sud).
  • Alors qu’un second convoi de camions venant d’Egypte est entré dimanche dans le territoire dirigé par le Hamas, le président américain, Joe Biden, et le premier ministre israélien ont affirmé « qu’il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale », lors d’une conversation téléphonique, selon un communiqué de la présidence américaine.
  • L’Iran, allié du Hamas et du Hezbollah, a averti Washington et Israël que la situation pourrait devenir « incontrôlable » si ces deux pays ne mettaient pas « immédiatement un terme aux crimes contre l’humanité et au génocide à Gaza ». Le ministre de la défense américain, Lloyd Austin, a mis en garde dimanche toute « organisation » ou « pays » qui serait tenté d’« élargir » le conflit au Proche-Orient, affirmant que les Etats-Unis n’hésiteraient pas « à agir » si leurs intérêts étaient visés.
  • Le Hezbollah ferait « l’erreur de sa vie » en entrant en guerre contre Israël, a assuré Benyamin Nétanyahou. « Ça leur fera regretter la seconde guerre du Liban [2006]… Nous frapperons avec une puissance qu’ils ne peuvent pas imaginer et qui sera dévastatrice pour le Liban », a déclaré dimanche le premier ministre israélien.
  • La guerre qu’Israël mène dans la bande de Gaza devrait être « la dernière », a assuré dimanche le ministre de la défense israélien. « Cela prendra un mois, deux mois, trois mois, et à la fin il n’y aura plus de Hamas », a ajouté Yoav Gallant.
  • L’armée égyptienne annonce « des blessés légers » dans la frappe menée « par erreur » par Israël. « Une tour de contrôle égyptienne a été touchée par les éclats d’un obus tiré par erreur par un char israélien, causant des blessures légères à des membres des forces de surveillance de la frontière », a précisé le porte-parole de l’armée.
  • Deux employés ont été tués par des frappes israéliennes qui ont mis hors service les deux principaux aéroports de Syrie, à Damas et Alep, ont rapporté dimanche des médias d’Etat en citant des sources militaire et ministérielle.

Le point sur la situation en fin de journée

  • Le Hezbollah ferait « l’erreur de sa vie » en entrant en guerre contre Israël, a assuré Benyamin Nétanyahou. « Ça leur fera regretter la seconde guerre du Liban [2006]… Nous frapperons avec une puissance qu’ils ne peuvent pas imaginer et qui sera dévastatrice pour l’Etat du Liban », a déclaré dimanche le premier ministre israélien.
  • La guerre qu’Israël mène dans la bande de Gaza devrait être « la dernière », a assuré dimanche le ministre de la défense israélien. « Cela prendra un mois, deux mois, trois mois, et à la fin il n’y aura plus de Hamas », a ajouté Yoav Gallant.
  • Un deuxième convoi humanitaire de dix-sept camions a traversé dimanche le terminal de Rafah en provenance d’Egypte et en direction de la bande de Gaza, a constaté l’Agence France-Presse. Six camions-citernes ont acheminé, dimanche après-midi, du carburant.
  • L’armée égyptienne annonce « des blessés légers » dans la frappe menée « par erreur » par Israël. « Une tour de contrôle égyptienne a été touchée par les éclats d’un obus tiré par erreur par un char israélien, causant des blessures légères à des membres des forces de surveillance de la frontière », a précisé le porte-parole de l’armée.
  • Deux employés ont été tués dans des frappes israéliennes qui ont mis hors service les deux principaux aéroports de Syrie, à Damas et Alep, ont rapporté dimanche des médias d’Etat en citant des sources militaire et ministérielle.
  • Le président des Etats-Unis a annoncé, dimanche, avoir discuté avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « de la manière dont Israël doit agir selon les lois de la guerre ». « Nous ne pouvons pas renoncer à une solution à deux Etats », a ajouté Joe Biden.
  • Les Etats-Unis « n’hésiteraient pas à agir » militairement contre toute « organisation » ou « pays » qui seraient tentés d’« élargir » le conflit au Proche-Orient entre Israël et le Hamas, a prévenu dimanche le ministre de la défense américain, Lloyd Austin.
  • Les bombardements israéliens de la bande de Gaza ont fait 4 651 morts, dont 40 % d’enfants, et 14 245 blessés depuis le 7 octobre, a annoncé dimanche le ministère de la santé gazaoui.
  • Un soldat israélien a été tué dimanche par un missile antichar au cours d’une opération à Gaza, a annoncé l’armée israélienne sur Telegram.

Le point sur la situation à la mi-journée

Le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a fait état dimanche de la mort de plusieurs dizaines de membres du Hamas, dont le chef adjoint de son « réseau de tirs de roquettes », au lendemain de l’annonce de l’intensification des bombardements dans la bande de Gaza.

L’armée israélienne a informé 212 familles qu’un des leurs était détenu par le Hamas, a, par ailleurs, annoncé le général Hagari, ajoutant que le nombre d’otages restait provisoire à ce stade.

Onze déplacés sont morts dimanche matin dans le bombardement d’un café de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où ils avaient trouvé refuge, a annoncé l’agence de presse palestinienne WAFA. Quatre autres civils ont, selon elle, été tués dans la même localité, et onze à Rafah, toujours dans le sud de l’enclave. L’administration de la bande de Gaza, aux mains du Hamas, avait auparavant fait état de 55 morts à la suite des bombardements de la nuit.

L’armée israélienne a signalé dimanche de nouveaux échanges de tirs à la frontière libanaise, où le Hezbollah cherche, selon elle, à élargir le conflit avec le Hamas. En fin de matinée, Tsahal disait être intervenue contre plusieurs « escouades terroristes » et avoir intercepté un drone. Elle signale aussi des tirs de missiles antiaériens, lesquels ont entraîné une riposte en territoire libanais.

« Jusqu’ici, notre réaction a été mesurée, tactique et limitée aux secteurs proches de la frontière (…). Le Hezbollah joue un jeu très, très dangereux. Il aggrave la situation. Nous assistons chaque jour à une multiplication des attaques. Le Hezbollah agresse et entraîne le Liban dans une guerre dont il ne tirera aucun profit, mais dans laquelle il risque de perdre beaucoup », a averti Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne.

Des bombardements israéliens ont mis hors service les deux principaux aéroports de Syrie, à Damas et Alep, rapporte l’agence de presse officielle SANA, citant une source militaire. Les sites avaient déjà été bombardés par Tsahal le 12 octobre.

L’armée israélienne « doit viser le Hamas, pas les Palestiniens », a dit la ministre des affaires étrangères française, dans un entretien accordé à La Tribune à l’occasion du sommet pour la paix qui s’est déroulé samedi au Caire.

Ce qu’il faut savoir ce dimanche 22 octobre à l’aube

  • L’armée israélienne a affirmé, dans la nuit de samedi à dimanche, avoir éliminé lors d’une frappe aérienne des « terroristes » s’abritant dans un souterrain de la mosquée Al-Ansar de Jénine, en Cisjordanie occupée, alors que ceux-ci « organisaient une nouvelle attaque terroriste imminente ».
  • Le mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, a annoncé, samedi soir, que quatre de ses combattants avaient été tués dans des affrontements avec l’armée israélienne, dans la zone frontalière des deux pays, au nord d’Israël. Le Jihad islamique, groupe armé palestinien, a, quant à lui, annoncé la mort d’un de ses combattants. Tsahal a, de son côté, fait savoir que trois soldats avaient été blessés par un tir de missile antichar, dont l’un grièvement.
  • « Le Hezbollah agresse et entraîne le Liban dans une guerre dont il ne tirera aucun profit, mais dans laquelle il risque de perdre beaucoup », a averti le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus, lors d’une intervention sur le réseau social X (ex-Twitter).
  • Les Etats-Unis ont annoncé, samedi soir, un renforcement de leur dispositif militaire au Proche-Orient en raison des « récentes escalades par l’Iran et ses forces affiliées » dans la région. Un système de défense antimissile à haute altitude ainsi que plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot vont être déployés « à travers la région », et plus de moyens militaires ont été placés en état de « prédéploiement », selon un communiqué du ministre de la défense américain, Lloyd Austin.
  • L’armée israélienne a annoncé intensifier ses frappes sur la bande de Gaza en vue des préparations de la prochaine phase de l’opération « Glaives de fer » qui consiste à investir la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Plus tôt dans la journée de samedi, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a rendu visite aux troupes sur le front. « Nous allons entrer dans Gaza, nous allons le faire en ayant un objectif opérationnel : détruire les infrastructures et les terroristes du Hamas. Et nous allons le faire de manière professionnelle », a-t-il déclaré.
  • Vingt camions d’aide humanitaire sont entrés, samedi matin, dans la bande de Gaza par Rafah, seul passage de la bande de Gaza à ne pas être contrôlé par l’armée israélienne. L’ONU assure que ces camions sont remplis d’eau, de nourriture et de médicaments, mais l’organisation estime qu’il faudrait au moins 100 camions par jour pour répondre aux besoins des 2,4 millions de Gazaouis. Le poste-frontière est fermé depuis, malgré des appels – comme celui qu’a lancé Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain – à le maintenir ouvert.
  • Dans un entretien accordé au journal Welt am Sonntag, Majed Al-Ansar, porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, déclare être sur « une voie qui conduira très bientôt à la libération des otages, en particulier des civils », avant d’ajouter « [travailler] actuellement à un accord selon lequel tous les otages civils seront d’abord libérés ». Doha s’est impliqué dans la libération des deux otages américaines, vendredi 20 au soir.
  • Au Caire pour le sommet pour la paix, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé, samedi, à agir vite pour mettre fin « au cauchemar » humanitaire, il souhaite « un acheminement massif d’aide ». Au-delà des appels partagés en faveur de l’entrée de l’aide aux Gazaouis, les représentants des pays occidentaux et arabes n’ont pas pu s’entendre lors de la réunion sur un communiqué final, ont confié des diplomates arabes à l’Agence France-Presse : « Les pays occidentaux voulaient une condamnation claire du Hamas [et réclamaient] un appel à la libération des [210] otages. »

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Attaques du Hamas : Benyamin Nétanyahou dit qu’il devra lui aussi « rendre des comptes »

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a reconnu mercredi soir qu’il devrait lui aussi « rendre des comptes » sur les « défaillances » sécuritaires ayant permis les attaques du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. « Nous examinerons en détail jusqu’au bout ce qui s’est passé (…), et tout le monde devra rendre des comptes, moi aussi. Mais tout cela se déroulera près la guerre », a déclaré M. Nétanyahou lors d’une allocution.

Comme nous l’expliquions dans cet article, publié le 8 octobre, le premier ministre israélien sait qu’une commission d’enquête évaluera crûment, dans quelques mois, l’écroulement des défenses israéliennes qui a eu lieu lors de ces attaques – « une honte telle que l’armée n’en a jamais connu dans toute son histoire », a écrit dimanche l’éditorialiste du grand quotidien Yedioth Ahronoth, Nahum Barnea. Ces enquêteurs devront s’interroger sur l’état de crise historique dans lequel M. Nétanyahou a laissé le pays dériver, compte tenu de sa réforme controversée de la justice, ainsi que sur la manière dont il a pu ignorer les mises en garde des services de sécurité, qui prévenaient que les ennemis d’Israël chercheraient à profiter de ces divisions.

Le renseignement lui-même est en cause : il n’a pas vu venir ces attaques. Tout comme la préparation défaillante de l’armée à une éventuelle attaque surprise, la disposition des forces dans la région interroge. Elles étaient en sous-effectif pour garder un mur high-tech ainsi que les agglomérations voisines. Puis elles ont effroyablement tardé à se déployer et à reprendre une vaste zone du pays, dans laquelle les commandos palestiniens ont circulé librement.

L’inquiétude de la communauté juive de France face à la recrudescence des actes antisémites

Si aucun fait d’agression violente n’est à déplorer, le ministère de l’intérieur a recensé 501 actes antisémites depuis l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre. Une situation qui pousse certains à retirer tous signes extérieurs de judéité, rapporte notre journaliste Louise Couvelaire.

Le navire-hôpital français « Tonnerre » a appareillé pour Gaza

Un navire-hôpital français, le Tonnerre, a appareillé mercredi en direction de Gaza, où il doit participer à des opérations de secours pour les populations civiles, a annoncé à l’Agence France-Presse un porte-parole de la marine française. Le navire a quitté le port de Toulon vers 16 heures « pour renforcer notre dispositif en Méditerranée orientale, où il rejoindra les frégates Alsace et Surcouf », a détaillé la même source.

En visite au Caire, Emmanuel Macron avait annoncé plus tôt dans la journée qu’un bâtiment de la marine française irait « soutenir les hôpitaux » de l’enclave palestinienne. Un avion français se posera également jeudi en Egypte pour livrer du matériel médical, a ajouté le président, en précisant que « d’autres suivront ».

Le Tonnerre est un grand bâtiment de la classe Mistral. Ces navires longs de 199 mètres sont des « porte-hélicoptères amphibies » qui sont « capables de mener, sous faible préavis, des opérations de gestion de crise, de transport ou encore d’évacuation sanitaire et de soutien médical par des moyens amphibies et aéromobiles », selon le ministère des armées.

Une opération terrestre « massive » d’Israël à Gaza serait « une erreur », estime Emmanuel Macron

Une opération terrestre « massive » des forces de défense d’Israël (FDI) dans la bande de Gaza serait « une erreur », a déclaré le président français mercredi, avant de décoller du Caire, où il a rencontré son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. Une telle opération « n’est pas de nature à protéger dans la durée Israël » et « n’est pas compatible avec le respect des populations civiles, du droit international humanitaire, et même des règles de la guerre », a-t-il affirmé.

Des images d’explosions à Gaza relayées par les autorités gazaouies et les médias palestiniens

Les autorités gazaouies, les médias palestiniens et des images partagées sur les réseaux sociaux font état, mercredi après-midi, d’importantes explosions dans la ville de Gaza. Peu après 17 h 15 (heure locale), la branche palestinienne de la chaîne Al-Jazira a partagé une vidéo, filmée par le vidéaste Motaz Azaiza sur le toit d’un bâtiment une heure plus tôt, sur laquelle on voit plusieurs explosions et d’importants panaches de fumée noire s’élever au-dessus de la ville. Une publication sur X (anciennement Twitter) fait état d’autres images de ce qui semble correspondre au même événement, selon une comparaison audio des deux séquences effectuée par Le Monde.

Le ministère de l’intérieur de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a affirmé dans une publication sur Telegram à 17 h 10 (16 h 10, à Paris) qu’« un certain nombre d’immeubles et de bâtiments dans le quartier d’Al-Jalaa, dans la ville de Gaza » avaient été visés par ce que le ministère décrit comme des frappes menées par Israël. Dans un autre message, publié une heure plus tard, le ministère fait état de vingt-six morts et de plus de cent blessés.

Dans le même temps, l’agence de presse palestinienne WAFA a écrit de son côté que plus de vingt personnes avaient été tuées mercredi après-midi dans la zone de Yarmouk, parallèle à Al-Jalaa dans l’ouest de la ville, et de nombreuses autres blessées, dans le bombardement d’un immeuble résidentiel. Selon un correspondant de l’agence dans la bande de Gaza, « des avions de combat israéliens » auraient lâché « environ vingt missiles sur l’immeuble, le détruisant totalement, ainsi que des bâtiments voisins ». L’origine de l’explosion et le bilan humain de ces destructions n’ont pu, à ce stade, être vérifiés de manière indépendante.

Au Maroc, la rue continue de se mobiliser pour Gaza

Depuis le 15 octobre, la mobilisation n’a cessé de s’étendre dans de nombreuses villes à l’appel de coalitions rassemblant partis de gauche, syndicats, associations et organisations islamistes. Retrouvez le reportage de notre journaliste à Casablanca, Aurélie Collas, ci-dessous.

Israël attendrait que les Américains renforcent leurs défenses au Moyen-Orient avant de lancer une invasion terrestre de Gaza, selon le « Wall Street Journal »

Israël aurait accepté, sous la pression des Américains, de différer une invasion terrestre de Gaza, le temps que ces derniers puissent renforcer leurs défenses antiaériennes au Moyen-Orient, affirme le Wall Street Journal mercredi.

Depuis l’explosion survenue à l’hôpital Al-Ahli, à Gaza, le 17 octobre, au moins treize assauts au drone armé et à la roquette ont visé les bases américaines et de la coalition internationale contre l’Etat islamique implantées au Moyen-Orient. Au vu du soutien appuyé que les Etats-Unis apportent à Israël dans sa guerre contre le Hamas, le Pentagone n’exclut pas une escalade « significative » contre ses troupes dans la région.

Les Etats-Unis ont déjà mis en garde dimanche l’Iran et des organisations armées alliées contre tout élargissement du conflit, avertissant qu’ils « agiront » en cas d’attaques contre leurs intérêts et Israël et annonçant un déploiement militaire renforcé dans la région – un système de défense antimissile à haute altitude (Thaad) ainsi que plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot.

D’après le Wall Street Journal, les responsables américains exhortent aussi l’Etat hébreu à retarder une invasion terrestre afin de préserver les efforts diplomatiques visant à libérer les otages détenus par le Hamas et de permettre à la communauté internationale de s’attaquer à la crise humanitaire à Gaza.

Des partisans d’un groupe d’étudiants du parti religieux Islami Jamiat-e-Talaba participent à un rassemblement contre les frappes aériennes israéliennes sur Gaza, afin de montrer leur solidarité avec le peuple palestinien, à Islamabad, au Pakistan, le mercredi 25 octobre 2023.

Le chef de l’ONU se dit « choqué » par la « présentation biaisée » de ses propos sur le Hamas

Le secrétaire général de l’ONU, vivement critiqué par Israël mardi, s’est dit « choqué » mercredi par la « présentation biaisée » de ses propos sur le Hamas. « Comme si j’avais justifié les actes terroristes du Hamas. C’est faux. C’est le contraire », a déclaré Antonio Guterres à la presse.

« En commençant mon intervention [mardi], j’ai clairement dit, je cite : “j’ai condamné sans équivoque les actes terroristes horribles et sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre. Rien ne peut justifier de tuer, blesser et enlever délibérément des civils, ni les tirs de roquettes sur des cibles civiles” », a rappelé M. Guterres. Notant avoir effectivement évoqué les « griefs du peuple palestinien », il avait également insisté sur le fait que « ces griefs du peuple palestinien ne peuvent justifier les attaques épouvantables du Hamas ».

« Je crois qu’il était nécessaire de rétablir la vérité », a souligné le secrétaire général de l’ONU, qui avait aussi dénoncé mardi les « claires violations du droit international humanitaire » à Gaza, sans citer Israël.

Des représentants israéliens avaient exprimé leur colère mardi à la suite des propos de M. Guterres, pointant notamment du doigt la partie de son discours où il avait estimé que les attaques du Hamas ne s’étaient « pas produites en dehors de tout contexte ». L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a réclamé la démission immédiate du secrétaire général, l’accusant d’être « compréhensif face au terrorisme et aux meurtres » du Hamas.

M. Erdan a rejeté mercredi les explications de M. Guterres, demandant à nouveau sa démission. « C’est un déshonneur pour l’ONU que le secrétaire général ne retire pas ses mots et ne soit même pas capable de s’excuser pour ce qu’il a dit [mardi] », a-t-il déclaré dans un communiqué.

On dénombre désormais 31 Français tués dans l’attaque du Hamas

Le nombre de Français tués dans l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre, s’établit désormais à 31 morts, a annoncé mercredi Emmanuel Macron lors d’une visite au Caire, ajoutant que neuf autres étaient retenu en « otage » par le mouvement islamiste palestinien.

Abdel Fattah Al-Sissi appelle à éviter une « invasion terrestre de Gaza »

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a appelé mercredi Israël à éviter une « invasion terrestre de Gaza » aux côtés de son homologue français, Emmanuel Macron, car elle fera « un grand nombre de victimes civiles ».

Au 19e jour de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas sur Israël, dont l’armée bombarde en représailles la bande de Gaza, l’Etat hébreu menace d’envahir le petit territoire frontalier de l’Egypte.

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi (à droite), et le président français, Emmanuel Macron, tiennent une conférence de presse conjointe après leurs entretiens au Caire, en Egypte, le 25 octobre 2023.

« La France ne pratique pas le double standard », assure Emmanuel Macron

En matière de droit international, « la France ne pratique pas le double standard », a assuré mercredi le président français en visite au Caire, aux côtés de son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. Plus tôt dans la journée, le Qatar et la Turquie ont dénoncé la politique de « deux poids, deux mesures » de certains pays occidentaux à propos de la guerre entre Israël et le Hamas et leur « incapacité (…) à condamner et à empêcher le désastre à Gaza ». La reine Rania de Jordanie a, elle, pointé « le silence dans le monde » à propos de la situation dans l’enclave palestinienne. Aux yeux de la France, « toutes les vies se valent (…) toutes les victimes méritent notre compassion », a insisté le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron a également annoncé qu’un avion français atterrira en Egypte « dès [jeudi] pour livrer du matériel médical » à Gaza, en passant par le terminal de Rafah. « D’autres suivront », a ajouté le chef de l’Etat, qui a assuré que la France serait « pleinement impliquée, en particulier [concernant] l’accès aux médicaments et aux soins » pour les populations civiles. Le président français a aussi annoncé qu’un navire de la marine nationale allait « appareiller prochainement pour soutenir les hôpitaux de Gaza ». Le bateau « partira de Toulon dans les quarante-huit prochaines heures », a-t-il précisé.

Le chef de l’Etat a en outre appelé à « parvenir enfin à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix ». « Ce n’est pas parce que cette idée est vieille qu’elle est devenue caduque », a-t-il estimé. Le terme « caduc » avait marqué les esprits, en 1989, lorsqu’il avait été employé par le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, pour amender la Charte nationale palestinienne, qui prônait alors la disparition d’Israël.

Berlin veut des « fenêtres humanitaires » plutôt qu’un cessez-le-feu

Le gouvernement allemand a plaidé mercredi pour que des « fenêtres humanitaires » permettent l’acheminement de l’aide à Gaza, estimant cependant qu’un cessez-le-feu n’était pas adapté à la situation. L’attaque lancée par le Hamas le 7 octobre « se poursuit » alors qu’« il y a encore plus de 200 otages, en général presque tous des civils, (…) qui continuent d’être retenus prisonniers », a déclaré le porte-parole du chancelier Olaf Scholz, Steffen Hebestreit, lors d’une conférence de presse.

Berlin défend la mise en place de « fenêtres spatiales et temporelles pendant lesquelles il n’y a pas de tirs », a ajouté un porte-parole du ministère des affaires étrangères, Sebastian Fischer. L’objectif est, d’une part, que « les collaborateurs de l’ONU qui accompagnent les convois humanitaires soient sûrs de pouvoir faire entrer ces convois sains et saufs dans la bande de Gaza et, d’autre part, [que] les personnes » à qui l’aide est destinée « puissent la recevoir en restant saines et sauves », a ajouté le porte-parole.

La guerre entre Israël et le Hamas sera au cœur d’un sommet des dirigeants des Etats membres de l’Union européenne jeudi et vendredi à Bruxelles, alors que la façon dont les Vingt-Sept formuleront une position commune donne lieu à des tiraillements entre les capitales.

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Vue satellite capturée le 22 octobre de la municipalité d’Al-Zahra au sud de la ville de Gaza, dans le centre de la bande de Gaza, après qu’elle a été ravagée par les bombardements israéliens.

Dans les stades de football, la crainte de tribunes politiques

Le Parc des Princes, où certains supporteurs du PSG ont plusieurs fois affiché leur soutien à la cause palestinienne par le passé, sera scruté, mercredi soir, à l’occasion du match de Ligue des champions contre l’AC Milan.

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Gaza : la reine Rania de Jordanie dénonce « le silence dans le monde »

La reine Rania de Jordanie a dénoncé « le silence dans le monde » à propos de la situation dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. « Les peuples du Moyen-Orient (…) sont choqués et déçus par la réaction du monde face à la catastrophe qui se déroule actuellement. Au cours des deux dernières semaines, nous avons constaté qu’il y avait deux poids, deux mesures », a-t-elle déclaré dans une interview à CNN diffusée mercredi.

« Lorsque le 7 octobre a eu lieu, le monde a immédiatement et sans équivoque soutenu Israël et son droit à se défendre et a condamné l’attaque qui s’est produite », a-t-elle ajouté, en référence à l’attaque du Hamas sur le sol israélien. Depuis, en représailles, Tsahal pilonne la bande de Gaza, pour « anéantir » le Hamas. « C’est la première fois dans l’histoire moderne qu’il y a une telle souffrance humaine et que le monde n’appelle même pas à un cessez-le-feu », a-t-elle déploré, qualifiant le monde occidental de « complice ».

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L’éditorial du « Monde »

Américains et Européens estiment que l’invasion militaire de la bande de Gaza ferait basculer le conflit dans une tout autre dimension. La proposition d’Emmanuel Macron d’une « coalition régionale et internationale », a priori peu réaliste, est une façon d’essayer de conjurer le projet israélien.

Lire aussi : Israël-Gaza : les risques incalculables de l’offensive terrestre

Le contexte

Live animé par Agnès Gautheron, Fatoumata Sillah et Marie Slavicek

Image de couverture : Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’entretient avec le président français, Emmanuel Macron, à Jérusalem, le 24 octobre 2023. CHRISTOPHE ENA/AFP

  • Le président français, Emmanuel Macron, va rencontrer mercredi au Caire son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a appris Le Monde. Après de premières étapes mardi en Israël, puis à Ramallah, le chef de l’Etat s’est entretenu dans la matinée avec le roi de Jordanie, Abdallah II, à Amman, avant de s’envoler pour Le Caire.
  • Lors de son échange avec Emmanuel Macron, le roi de Jordanie « a appelé la communauté internationale à agir immédiatement pour faire pression sur Israël afin de mettre fin à la guerre, de protéger les civils et de lever le siège de la bande de Gaza », est-il rapporté dans un communiqué du royaume. Abdallah II ajoute que « mettre fin à la guerre à Gaza est une nécessité urgente », estimant que la poursuite des hostilités pourrait conduire à une explosion dans le Proche-Orient.
  • Les forces israéliennes affirment, dans un message publié sur Telegram, avoir tué un commandant du Hamas. « Des soldats de l’armée israélienne (…) ont tué le commandant du bataillon de Khan Younès nord de l’organisation terroriste du Hamas, Taysir Mubasher ». L’armée israélienne a, par ailleurs, annoncé avoir procédé, « lors de la dernière journée, à des bombardements de grande ampleur, à partir d’informations des services de renseignement dans la bande de Gaza ».
  • Le ministère de la santé de la bande de Gaza administrée par le Hamas a annoncé mercredi qu’au moins 6 546 personnes y avaient été tuées depuis le début du conflit.
  • Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, « annule » tous ses projets de déplacement en Israël malgré le récent rapprochement opéré entre les deux pays. « Vous ne trouverez aucun autre Etat dont l’armée se conduise avec une telle inhumanité », a-t-il ajouté à propos des représailles menées par Israël à Gaza. Il a aussi estimé que « le Hamas n’est pas un groupe terroriste, c’est un groupe de libérateurs qui protègent leur terre ».
  • Huit militaires syriens ont été tués à la suite d’un bombardement aérien israélien, ont rapporté les médias syriens, notamment l’Agence de presse arabe syrienne (SANA). Le média évoque également sept blessés, citant une source militaire non précisée.

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